[ BLOGUE SUR L’HISTOIRE – COLUMBO 1806 ] Mon mot sur la drave et les forestiers
Par Christian Belleau, chroniqueur et journaliste
# Des exemples à suivre
Les lecteurs des blogues portant sur la drave et notre exploitation forestière au XIXe siècle auront remarqué que votre humble chroniqueur et journaliste n’a jamais employé le «je» (ou la première personne). Si cette pratique va de soi dans un cadre strictement informatif, on peut la délaisser pour donner son opinion et exprimer des émotions. J’en profiterai donc pour dire à quel point j’ai été émerveillé par la richesse de ce volet de notre histoire. Aujourd’hui révolue, la drave n’en est pas moins un parfait exemple de courage, de force et de détermination. Éloignés de leurs familles et de leurs amis pendant de longs mois, les draveurs, comme les «cageux» choisissaient d’autant plus un métier très dangereux, et cela pour un salaire somme toute peu alléchant. Pour ces raisons, et bien d’autres encore, les draveurs ont été d’importants piliers de l’industrie du bois au Québec.
# Un univers toujours étonnant
Au fil des semaines, nous avons découvert ensemble les maints aspects qui faisaient la vie des draveurs et des forestiers du XIXe siècle: la cuisine, les outils, le climat, la solitude et l’ennui, le dynamitage des embâcles, les dangers toujours présents, la musique, les mots colorés qu’ils employaient, les vêtements. À cela se sont ajoutés des détours obligatoires dans le monde fascinant du bois. Grâce à mes recherches sur son industrie, j’ai également appris des choses étonnantes sur ses pionniers, qui ont dû faire preuve de beaucoup d’imagination et d’inventivité, sur nos immenses forêts de pins blanc et d’épinettes, sur nos longues et sinueuses rivières, sur l’univers des pâtes et papier et des scieries, et sur les artistes qui ont immortalisé les draveurs et les bûcherons, que ce soit sur papier, sur toile ou sur pellicule. L’expérience que j’ai vécue au cours de l’année qui vient de passer, dans le cadre du projet Columbo 1806, m’a également permis de comprendre que la vie n’a pas toujours été aussi facile pour nos travailleurs, et que nous sommes fort chanceux de profiter de la technologie de notre monde moderne. Et surtout, les «cageux» forcent le respect de par leur légendaire bravoure et l’amour de leur métier, et cela malgré des conditions difficiles et des avantages sociaux totalement inexistants. «Je» lève ainsi mon chapeau à tous ceux qui se sont tenus en équilibre sur des «pitounes» et ont mené des trains de bois à bon port. Bravo à tous ces héros qui ont contribué à bâtir et à consolider l’économie de notre province, et cela parfois au risque perdre la vie au fond d’une tumultueuse rivière.
Pour citer ce blogue : Christian Belleau, choniqueur et journaliste. Éditeur
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